Louis-Pierre Guinard

chanteur auteur compositeur

 

Avant Casse-Pipe...

Né dans un pays de vent, de mer et de grands oiseaux, Louis-Pierre découvrit très jeune le frémissement certain de ses cordes vocales. Les récrés devinrent ses premiers terrains publics d’essai et à dix ans, il participa à son premier enregistrement avec la chorale du petit séminaire de Quintin (22). Poursuivant sa scolarité dans le privé, les embruns portèrent à ses oreilles les compositions profanes de Led Zeppelin et d’Aphrodite’s Child. Plus tard, un moine fit découvrir au jeune homme le gauchisme et l’engagement politique à travers les chansons de Brassens, Brel, Béranger et Le Forestier. La découverte d’Alan Stivell acheva d’amarrer les bases de son identité musicale.

A l’issu de sa scolarité, Louis-Pierre devint instituteur et malgré de longs cheveux, il effectua quelques remplacements dans l’enseignement catholique tout en refusant d’inculquer aux élèves la religion.

Les maths et le français ne parvinrent pas à faire taire l’attirance certaine de Louis-Pierre pour le chant. Bercé par la vague musicale du renouveau celtique amorcée entre autres par Stivell, Malicorne et Servat, il réunit quelques amis musiciens. Ensemble, ils parcoururent la Bretagne à la recherche des chants traditionnels du pays Gallo (textes en français..) puis, de retour de collecte, six d’entre eux fondèrent le groupe " la Mirlitantouille ".

Née en 76, la formation réunit Etienne Granjean, Pierrick Lemoult, André Maillet, Yvon Rouget, Gilda Chasseboeuf et Louis-Pierre accompagnés d’une solide panoplie musicale (accordéon, violon, guitare, mandoline, vielle, bouzouki, tin whistle…). La notoriété de leurs prestations dépassa rapidement le cadre de la région et les six jeunes compagnons de route épaulés par l’agence " Moulin à musique " et " Excalibur " exportèrent les chants bretons au Québec et dans les pays d’Europe du Nord.

Cette jolie histoire commune fut ponctuée de deux albums enregistrés en 77 et 79 et prit fin naturellement en 81. " La Mirlitantouille" laissa une telle empreinte dans le paysage musical breton que le label Iguane sortit en 95 une compilation des morceaux de la formation.

Las du monde de la musique après ces années de route, Louis-Pierre poursuivit son chemin dans la restauration en ouvrant " la Perdriole " du nom d’un morceau du groupe défunt à Quessoy, dans les Côtes d’Armor. L’établissement ne connut pas le succès escompté et il mit ses talents de crêpier au service du " Grain de sel " à St-Brieuc.

En 83, la rencontre de Jean Philippe Brochard et de son piano vint éclaircir les horizons musicaux de Louis-Pierre. Ensemble, ils créèrent " Bal perdu ", du nom d’une chanson de Bourvil, et, réinventèrent " l’ambiance rutilante chicos pervers du cabaret berlinois ". Attiré par la chanson noire, le duo dandy se spécialisa d’abord dans la reprise de chansons des années 30 (Oswald, Damia…) et de celles de " Fonds de tiroir ", un album de 67 passé inaperçu de Modiano et De Courson (ex-Malicorne) puis, débuta un travail avec des auteurs dont Philippe Marlu à qui l’on doit " l’étoile rose ", un texte sur la déportation des homosexuels par les nazis.

Après avoir fait les beaux jours du " Grain de sel "," Bal perdu ", managé par Paul Lavergne, sillona les scènes de l’hexagone. En 87, le groupe enregistra un 45 tours sur lequel furent gravés " l’étoile rose " (Philippe Marlu) et " Mélécass " (Modiano / De Courson) puis, participa aux Découvertes du Printemps de Bourges. Un projet d’album placé sous la houlette de Boris Crépignor vit le jour mais il échoua.

En octobre, " Bal perdu " devint quatuor à l’occasion d’un concert à l’Ubu de Rennes avec Mathias Perronno (basse) et Yannick Jory (saxo et futur membre des Pires). La formation tint toutes ses promesses et resta telle quelle jusqu’en juin 88, date du dernier concert de " Bal perdu ", Jean-Philippe Brochard ayant décidé de prendre un autre chemin que celui d’une vie d’artiste.

Profondément déçu, Louis-Pierre redevint crêpier du côté d’Erquy en attendant la rencontre de Philippe Onfray…

 

Ailleurs...

Hors Casse-Pipe, Louis-Pierre enregistre régulièrement des compositions personnelles avec David Euverte, compère de Casse-Pipe ayant oeuvré au piano et assistant preneur de sons de quelques galettes du groupe. La maquette doit être déjà bien remplie... A quand l'album ?


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