Daniel Paboeuf
Saxophones
Avant Casse-Pipe...
A douze ans, Daniel suivit un de ses frères, Christian, qui avait emprunté le chemin du Conservatoire de Rennes. Désireux de jouer du violon mais ayant dépassé la limite dâge, on lui montra une liste dinstruments sur laquelle il choisit le saxophone attiré par la sonorité du mot. Lenseignement des plus rigides ne vint pas ébranler son envie de jouer qui sépanouissait davantage dans de subtils échanges musicaux avec son frère au hautbois. Ensemble, ils jouaient du jazz et du rock progressiste en groupe, à lépoque du lycée. Délaissant sa scolarité pour intensifier ses activités musicales, Daniel neut plus dautre choix que dessayer den vivre.
Son cycle détudes
classique du Conservatoire achevé, il mit son instrument
au service de chanteurs bretons dont Melaine Favennec et
Gérard Delahaye tout en enseignant dans des écoles de
musique.. Puis, soucieux délargir ses compétences,
le saxophoniste intégra en 77-78 le groupe " Marquis
de Sade ", précurseur de la vague
punk-rock du début des années 80. Un désaccord interne
lui fit quitter momentanément la formation suivant ainsi
les pas dHervé Bordier, initiateur des
Transmusicales de Rennes et jusque là manager du groupe..
Daniel en profita alors pour se consacrer davantage à " Anches doo too cool ", un duo de sax créé avec Philippe Herpin et " Sax pustuls " une formation plus étoffée autour du même noyau dur, puis, il réintégra " Marquis de Sade " pour le premier album du groupe en 79, " Dancing twist " et poursuivit laventure jusquà lextinction de la troupe en 81. |
Le duo de saxophonistes sortit deux albums : " Nous deux " en 81 et " Sacrée musique " en 82. Deux autres suivront (" Cest quoi lhistoire ? " en 87 et ) toujours en duo mais avec un nouvel acolyte, Victor Zazou, Philippe Herpin ayant créé FFF. " Sax pustuls " connut également son heure de gloire en 81 avec le tube " la danse du Marsupilami " qui précéda la sortie dun album en 82.
Dans le même temps, Daniel développa de nouveau différentes collaborations musicales. Aux Transmusicales de 81, il participa aux concerts de près dune dizaine de groupes " Ubik ", mené par Philippe Maujard et " Tohu-Bohu " avec entre autres Jello, lancien guitariste de " Starshooter " furent de ceux qui illuminèrent la scène rennaise du début des années 80.
En 85, Daniel mit les voiles pour la Capitale. " Ubik " venait de se désagréger, laissant lalbum " Surf " (avec lingénieur du son de Peter Gabriel aux commandes- sorti chez RCA) en guise de trace et " Tohu-Bohu " continua denchanter les scènes hexagonales jusquen 87.
Plongé dans le bouillonnement artistique parisien, il collabora plus ou moins ponctuellement avec Etienne Daho,(85-86) Alain Chamfort, Françoise Hardy, Mory Kanté (86-87), Africa Bambaattaa, Yma Sumac (92) et bien dautres multipliant au passage les concerts et les enregistrements.
En 88, il créa " le train fantôme " avec Pierre Fablet (guitare) et Christian Le Chevretel (trompette), des anciens de " Tohu-Bohu " qui saccompagnèrent de machines. Un album du trio sortit chez Fnac musique en 91, un an avant leur séparation.
Outre ses talents de musicien, Daniel fut producteur artistique des deux premiers 45 tours de " Niagara " et devint acteur-musicien dabord avec Hervé Le Lardoux puis, avec la " Compagnie Louise Lame " en 92 au sein de laquelle il sillustra dans deux spectacles sur des textes de Robert Desnos et des musiques de Jean Viéner.
Entre deux tournées, il rejoignit son frère Christian pour créer " Il Monstro" dont les compositions de jazz contemporain dEurope furent rassemblés sur un album autoproduit en 96 , " le jeu des vents contraires ", sorti en mille exemplaires et distribué par Kerig.
Fin 94, Daniel tourna le dos au rythme fou de ces dernières années en venant se réinstaller en Bretagne où il redevint prof de sax dans les écoles de musique de la région. Invité sur le second album de Casse-Pipe, " Café du siècle " et à de nombreux concerts, Daniel finit par intégrer la formation en 98 pour " La part des anges ".
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